Il y a une vingtaine d'année , j'avais repéré une belle entée de ferme couverte en ardoise, non loin de mon atelier, j'avais eu le projet d'en faire une copie sur la porte d'entrée mangée par la végétation qui donne sur ma cour. Et puis le temps passa, c'est d'ailleurs ce qu'il sait faire de mieux.
En Février, l'idée me revint en tête et je retournai voir le portique il était toujours là malgré un état de d'abandon manifeste; ayant obtenu l'autorisation du propriétaire, je fis quelques photos et pris un relevé coté de la charpente.

La porte à restaurer et à recouvrir.

Petite simulation informatique avant de commencer l'opuvrage.

Quelques dessins...

Achat de chêne de charpente et au travail

Avant la pose restauration du mur renforcé par deux pilastres.

La pierre se monte à la chaux, jamais au ciment

Allons bon, il s'est mis à pleuvoir..

On va attendre que çà passe...

L'assemblege est démonté et les deux poutres sont posées sur un lit de chaux. Pour renforcer l'ensemble, un trou de 16 mm a été percé au bout de chaque poutre et 4 tiges d'inox les traversent et pénétrent à 40 cm dans le mur.

Ensuite c'est un jeu de construction.

Une fois assemblé toutes les pièces sont chevillées.

Pose des chevrons.

Avant de couvrir je vais laisser la petite charpente aux intempéries pour qu'elle vieillisse un peu.Elle fait trop neuve par rapport au reste des bâtiments.

Et voilà!

Fabrication des portes en chêne de pays débité en 1973, et séché naturellement à l'abri.

Fabrication traditionnelle à queue d'aronde.

Comme vous pouvez le voir sur les photos, j'ai choisi de fabriquer des portes à pivot.

Le pivot supérieur fait partie du montant et va s'engager dans un trou du linteau qui supporte le toit.

Le pivot inférieur est une pièce forgée munie d'un étrier et fixée en bas du montant, il pivote, soit dans une pierre dure taillée à cet effet, soit dans une pièce métallique, une crapaudine, scellée dans le sol, comme c'est le cas ici.

Présentation.

 Pose des portes.

L'ouvrage terminé

Les sabots, ainsi que le verrou et la clenche à fléau ont été réalisés par mon fils forgeron à Montgaroult.

Quelques détails...

Sabot à étrier forgé

Verrou supérieur

Poignée de clenche à poucier

Verrou et clenche à fleau

Pivot supérieur

Trés triste cette année de constater qu'aucune hirondelle n'a élu domicile chez moi malgré les portes ouvertes et les coins de toiture accueillants.
Les hirondelles et les martinets ont souvent la triste surprise, au retour dans nos contrées, de voir leur nid détruit par des néo-hygiénistes qui ne supportent pas de voir des crottes sur leurs nains de jardin ou sur leur 4x4 gris métallisé. Les hirondelles sont en raréfaction, 39 % de moins aujourdhui qu'en 1989. Les hirondelles sont une espèce protégée, si vous voyez votre voisin détruire un nid, rappelez lui qu'il risque 6 mois de prison et 9000 euros d'amende, et que...vous aimez les oiseaux....
Je rappelle également que l'usage des desherbants ,y compris du roundup, est interdit le long des voies de ruissellement, fossés, ruisseaux, caniveaux, ce ne sont malheureusement pas les pouvoirs publics qui montrent l'exemple en ce domaine.Ces taches jaunes au bord des routes au mois de mai me donnent envie de vomir...Et ne me dites pas que c'est pour faire propre, çà fait sale, tres sale même! Et bien sur, c'est un polluant grave des nappes phréatiques, tout le monde le sait mais presque tout le monde s'en fou...

Quand on s'appelle "Point Vert" la moindre des choses serait de soigner son environnement...J'apperais plutôt ce magasin Point Jaune"

Et çà c'est beau!...Faut être maso pour entourer sa maison de plastimoche!

les naturophobes néo-hygiénistes plastophiles ont encore frappé!

Quoi de plus laid et de plus triste que l'herbe grillée au pied de ce petit pont et devant ce lavoir...

Heureusement il existe encore des bords de routes entretenus avec amour...

çà y est, j'ai trouvé ma jolie brouette...Et en chêne s'il vous plaît! Elle a déjà un locataire...
               

Je vais vous parler de 68...çà vous énerve?...ben tant pis j'en parlerai quand même.
Déjà, un petit cadeau pour ceux qui se reconnaîtront.
                  

en terre cuite , bien sur....bon mais çà c'est pour le folklore!...

68 fût une de mes plus belles années, 20a, le bac (événement mineur), mais surtout j'allais  rentrer aux Beaux-arts, (évenement majeur). J'allais prendre mes désirs pour des réalités et çà allait marcher....et çà marche toujours d'ailleurs...

L'air du temps était à l'espoir, à l'intelligence au pouvoir, (on en aurait plus que jamais besoin aujourd'hui), la culture éclatait, bouillonnement de musique, de théâtre, de danse, de cinéma...

Si vous voulez vous replonger ,ou vous plonger, dans l'époque je vous conseille de réécouter ou d'écouter les disques suivants:

Rolling Stones: Beggars banquets, un de leurs meilleurs album.

The Beatles: The white album

Leonard cohen: Songs of

Van Morrisson: Astral weeks

Bob Dylan: John wesley harding, mais je vous recommande quand même Blonde on Blonde sorti en 66

Johnny Cash: At Folsom Prison

The Band: Music from Big Pink

Jeff Beck: Truth

Jimi Hendrix: Electric Layland

The kings: Village Green Preservation

The Byrds: Sweetheart of the Rodeo

Pink Floyd: a Saucerful of secrets

The Pretty Things: S.F. Sorrow

Frank Zappa: We're only in it for the Money

Fleetwood Mac: Peter Green's Fleetwood Mac

Traffic: Traffic

Big Brother and the Holding Company: Cheap Trills  pochette Crumb, vois Janis Joplin

Tout çà en 68...Une explosion...je vous dis...Et encore j'en ai oublié...

Un dessin qui me fait bien rire:

The times, they are a changing... dans le mauvais sens!